Réponse à « A pour Aura »

Bonjour Ghost Writer,
Cet article n’est pas nécessairement une réponse, mais plutôt une continuité de ton questionnement en lien avec certains concepts abordés autour de l’aura d’une oeuvre.

Qu’est-ce qui confère à un tableau son prestige, sa renommée, son attrait ? Est-ce que c’est le fait qu’on reconnaisse l’oeuvre d’un grand maître, qu’on en apprécie le travail et la subjectivité propre aux âmes créatives qui confère à leurs tableaux une notoriété sans pareil ?

Qu’est-ce qui fait qu’une oeuvre est unique ? Je sais, je sais… De nos jours, cette question n’est plus vraiment d’actualité pour diverses raisons comme l’avènement du numérique, mais questionnons nous tout de même un instant. Plusieurs sociétés accorde encore une grande importance aux œuvres de divers artistes de renom ou encore qui datent simplement de périodes précédant la nôtre. Nul besoin de chercher bien loin pour le réaliser, juste à aller voir n’importe quel musée dans le monde. De ce fait, qu’est-ce qui nous pousse à vouer un tel culte à ces œuvres du passé ? J’imagine que plusieurs réponses peuvent venir à l’esprit, mais une en particulier m’intéresse aujourd’hui. Il s’agit de la subjectivité de l’oeuvre. J’englobe par là toutes les caractéristiques qui font qu’on peut, par exemple, reconnaître une toile de Rembrandt comme celle-ci :

Ou bien celle-ci :

Ou bien celle-là :

Ces tableaux présentent toutes les trois des traits particuliers à Rembrandt, du style jusqu’à la sensation si on pouvait toucher physiquement la toile. C’est ce qui fait qu’elles sont authentiques, attrayantes, voir envoûtantes pour certains. Pour citer Walter Benjamin (1955), c’est en partie ce qui lui confère son aura. Également, de savoir que c’est Rembrandt qui peint cette toile à une toute autre époque, on peut s’imaginer tout le voyage qui amena l’oeuvre jusqu’ici et toute l’histoire qui se cache derrière le tableau qui se trouve maintenant devant nos yeux.

Un des problèmes de nos jours, c’est la reproductibilité de l’oeuvre. Sans entrer dans les détails, pratiquement tout est reproductible de nos jours grâce aux multiples technologies. Benjamin abordait déjà le sujet en 1955 et cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui et ce sera encore plus le cas demain. Bref, cette reproductibilité amène un doute constant. On ne peut jamais savoir si l’on a l’original devant les yeux. Pour ce qui est des œuvres peintes, le problème est moindre, mais toujours présent. L’épaisseur d’une toile causée par l’accumulation de peinture est plutôt difficile à reproduire. Ce sont plutôt des faussaires, c’est-à-dire des peintres qui imitent le travail d’artistes de renom, qui sont à surveiller. La plupart du temps, les experts arrivent toutefois à distinguer l’original de la copie en l’examinant de près. La technologie évolue cependant extrêmement rapidement et arrive avec des méthodes de reproductions incroyables qui donnent un résultat à s’y méprendre. Le projet « The Next Rembrandt » en est un exemple parfait. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un projet où une immense collection de toutes les toiles disponibles de Rembrandt furent analysées pixel par pixel afin d’apprendre à un programme informatique à peindre comme Rembrandt. La toile fut ensuite construite par une imprimante 3D spécialement conçue pour l’occasion en imitant même jusqu’aux coups de pinceaux de l’artiste. Ce qu’il y a d’impressionnant avec ce projet, c’est que le programme n’a pas simplement recréé une toile existante de l’artiste. Il a prit en considération le travail déjà fait et a créé lui-même une oeuvre complètement nouvelle, mais avec le style de Rembrandt selon un algorithme. C’est d’ailleurs la deuxième toile montrée plus tôt dans cet article. À s’y méprendre, pas vrai ? Difficile de croire qu’il s’agit de l’oeuvre d’une machine sans âme ni créativité.

Il est impressionnant et peut-être inquiétant de réaliser qu’un programme peut en arriver à produire une « oeuvre » évoquant une sensibilité et provoquant une émotion, un don que l’on associe normalement uniquement aux humains. Cela m’amène à me questionner sur l’aura que peut posséder cette toile que l’on pourrait jurer sortir tout droit de l’atelier de Rembrandt (c’est un peu le cas dans un certain sens).

Violence dans les jeux vidéo (brouillon)

Ce n’est peut-être plus autant d’actualité qu’il y a quelques années, mais je crois qu’il s’agit toujours d’un sujet intéressant. Cet article en est présentement à sa phase brouillon et sera retravaillé d’ici quelques jours.

Tout d’abord, comme une certaine religion, les gens ont l’habitude de voir les joueurs de jeux-vidéo comme un ensemble monolithique. C’est à dire comme si nous étions tous les mêmes, que ce soit les fans de RPGS aux fans de RPS et à ces maudits joueurs qui pensent qu’il existe plus que 3 jeux Devil May Cry…
D’ailleurs, point très intéressant à souligner, si une religion était particulièrement dangereuse ou que les jeux vidéos rendaient réellement violents, vu leurs millions si ce n’est milliards de “pratiquants”, notre espérance de vie serait terriblement amoindrie.

Souvent, dans ce genre de situation, l’accusé sera considéré lui aussi comme une victime, il suffit de lire tous ces journaux qui parle d’un “adolescent perdu” et infantilise un mineur de 16 ans. Certes, il n’est pas majeur mais à 16 ans, je pense tout de même que l’on est conscient de ses actes et de leurs répercussions.
Et oui, si vous n’êtes pas originaire d’une certaine partie du monde ou pratiquant d’une certaine religion, vous êtes innocent et votre esprit n’a pu qu’être “embrumé” par des jeux vidéo.

Ce genre de déviation de la part des médias sur les jeux vidéos est réellement intéressant puisqu’elle montre les omissions dans ce genre d’événements. Comme le fait que ce soitchez son père ( un élu municipal ) et son grand-père que notre “jeune homme fragile” a trouvé des armes à feu.
C’est assez fascinant que personne ne souhaite savoir comment un tel individu a pu trouver des armes? L’accès aux armes serait déjà un moyen de réduire les fusillades, non?

Je conçois que certains jeux-vidéos sont réellement violents, suffit de repenser au “mythocide” de la mythologie gréco-romaine dans God of War pour s’en rendre compte. Mais est-ce réellement cela qui peut pousser un lycéen à se rendre armé à son lycée? Non.
Pourtant je suis loin d’être un protecteur des jeux vidéos dans le sens où ils seraient tous bons, parfaits etc… mais faut pas pousser Mario dans les Plantes Piranhas.
Alors, il est vrai que c’est un fan du jeu vidéo Hatred qui vous permet de contrôler un type ( qui ressemble un peu à Lobo dans Superman ) qui assassine gratuitement des gens à New York.

Réponse à « Travailler sous pression » (loblog2017)

Le sujet du travail sous pression est très pertinent, surtout en cette période de fin de session universitaire… soupir… Je comprends bien ton argumentation, mais je ne partage toutefois pas ton goût pour le travail à la dernière minute.

Je suis également dans le camp de ceux qui commencent souvent leurs travaux peu de temps avant la date butoir. Ce n’est aucunement par choix ou par préférence, mais pour l’une des raisons que tu as évoqué dans ton article : Je veux tout simplement profiter du peu de temps que j’ai parfois de libre entre travaux scolaires et travaux professionnels. Même pendant les périodes d’accalmie, en bon citoyen éduqué et théoriquement actif dans la société, je devrais me tenir au courant de l’actualité, développer une opinion, tenter de participer aux décisions et/ou changer celles qui sont prises et qui ne satisfont pas au bien commun. On peut considérer cette facette comme étant le devoir d’un bon citoyen. Il est toutefois difficile de tenir debout face aux déluges d’informations provenant de diverses sources médiatiques qui s’acharnent sur ma personne de façon constante et invasive. En bref, je souhaite simplement relaxer quand j’en ai l’occasion et m’évader de cette réalité exigeante qui requiert toujours plus de productivité manuelle, mais surtout intellectuelle. Ironiquement, dans un cadre universitaire, l’un des travaux nécessaires à la réussite scolaire de ma formation requiert l’écriture de ce blog, lequel est encastré dans un horaire déjà bien rempli. Je considère effectivement ironique le fait de tenter de sensibiliser des étudiants à l’influence des médias, aux effets de la société de consommation et autres dans une institution qui elle-même agit à la façon d’une entreprise en multipliant les travaux à remettre, diminuant du même coup l’intérêt, le temps de réflexion et la rétroaction possible sur chacun d’eux… En même temps, je me représente difficilement un cadre universitaire en marge du fonctionnement de la société dans lequel il existe.

Pour revenir au sujet, je crois que même si l’on en a l’impression, le fait de travailler sous pression ne stimule pas la créativité, mais plutôt seulement la productivité. En revanche, de commencer un travail trop tôt peut certainement limiter l’élan créatif par manque de motivation puisqu’on se dit « j’ai encore le temps ». Afin de s’assurer une performance créative et une productivité optimale, je considère qu’il y a un juste milieu entre commencer un travail 2 jours à l’avance et 1 mois d’avance. Je crois qu’il faut commencer en avance, mais ne pas terminer tout de suite et attendre un peu que le stress d’avant-remise commence à monter pour motiver. J’ai bien dit d’attendre UN PEU, pas d’attendre jusqu’à la veille, comme plusieurs (moi y compris) le font malheureusement trop souvent… Je considère cependant que ce n’est pas nécessairement l’étudiant qui est fautif dans la plupart des cas, mais un mélange de valeurs inculquées venant contredire les instincts naturels du corps humain (la recherche instinctive du plaisir) et de l’environnement dans lequel il se trouve.

À savoir s’il s’agit d’une bonne ou mauvaise chose, je ne pourrais fournir de réponse définitive, mais je peux vous partager mon opinion. Je crois que la société actuelle se doit d’être comme elle est pour assurer son fonctionnement, mais que ce n’est pas sein pour les individus en général. Le stress est biologiquement présent pour prévenir de dangers venant menacer l’existence d’un humain, mais il est constamment présent dans notre société pour des événements banals auxquels on vient accorder trop d’importance principalement à cause des valeurs et du train de vie de justement cette société actuelle. Je crois aussi que cette société tend à modifier son fonctionnement avec l’arrivée sur Terre de notre génération et les suivantes. Nous requerrons des services toujours plus sophistiqués qui engendrent des dépenses toujours plus grandes, mais souhaitons travailler dans un domaine qui nous plaît (souvent tertiaire) et évitons le domaine de la production manuelle le plus possible. Quelque chose doit et va changer pour assurer la survie de la société.

Zombie digitale

J’écoute souvent des vidéos de conférences où des gens parlent de leur expérience avec les médias de masse, avec leur addiction à l’internet ou à quelconque dispositif technologique (souvent le téléphone intelligent, mais également parfois une console de jeu, un laptop, etc.). La plupart du temps, les orateurs demandent aux spectateurs présents dans la salle de fermer leurs téléphones. Toutefois, l’un d’entre eux à demander à chacun de donner son téléphone à la personne assise à sa gauche et de le reprendre seulement à la fin de la présentation. Immédiatement, une ambiance extrêmement tendue s’est installée dans la salle. Je n’ai pu m’empêcher de m’imaginer moi-même donner mon téléphone à la personne à ma gauche et un léger sentiment de panique m’envahit alors. Je trouve intéressant qu’une telle réaction se produise en lien avec un appareil électronique puisqu’on associe généralement ce genre de réactions aux « drogués » en manque tels qu’ils sont généralement représentés ou imaginés. Bref…

Les médias sociaux nous déconnectent. Une recherche (je vais inclure le lien ici lorsque je le retrouverai) faite en 2001 aux États-Unis par un institut (dont le nom sera également à inclure…) montrait qu’en moyenne, chaque individu estimait avoir 10 amis proches. Ce même institut renouvela sa recherche en 2014 et les résultats montraient dorénavant que chacun estimait avoir seulement 2 amis proches. Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte ici, mais selon moi facebook et les téléphones cellulaires sont parmi les plus importants, sinon LES plus importants (en mentionnant facebook, j’inclus ici tous les médias sociaux du même genre : Instagran, Twitter, etc.).

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Des familles comme celle-ci, j’en vois tous les jours et je dois avouer que même dans les « party » de famille, je remarque que mes frères/soeurs/cousins/cousines/etc. utilisent de plus en plus leur téléphones lorsqu’ils n’ont plus rien à dire, même si l’on est regroupé dans le salon en pleine discussion. Je remarque même parfois des couples assis dans un restaurant qui sont clairement sur une « date », mais qui sont chacun sur leur téléphone. C’est extrêmement étrange de voir cela, car de un cette situation n’aurait pas pu exister il y a quelques années et de deux cela signifie que chacun préfère être « ailleurs » que dans le moment présent, c’est-à-dire avec leur chum/blonde ou futur-possible/chum/blonde dans mon exemple. Lorsque l’activité en cours sur le téléphone est du « texting » ou « facebooking », c’est encore pire selon moi, car cela montre qu’il y a quelqu’un à l’autre bout de l’écran qui est plus important que la personne qu’on a droit en face de nous.

Réponse à John Doe « LES CONSÉQUENCES DU SENSATIONNALISME DES MÉDIAS »

En lisant ton blog, John Doe, une phrase a piqué ma curiosité et m’a donné l’inspiration afin de t’écrire cette réponse :

Je suis d’accord avec toi pour la majorité de ton texte, tes arguments se tiennent bien. Toutefois, comme je viens de le mentionner, une phrase à piqué ma curiosité et la voici : « […] à force d’entendre parler à répétition un sujet, on finit par lui donner une importance grandissante […] ».

Quoi que je ne pense pas nécessairement que cela s’applique à la problématique que tu abordes puisque les résultats sont toujours différents tout dépendant de la polémique, il arrive que de se faire bombarder d’informations à propos d’un sujet amène une désensibilisation et par le fait-même un manque d’intérêt. Question encore de ramener le cas de Trump sur la table, il y a beaucoup de gens qui, à force de toujours le voir se faire attaquer par les médias, finissent par accepter cette réalité ou à s’en détacher pour cause qu’elle fait dorénavant partie de leur quotidien.

Ce concept est semblable au procédé physiologique qui fait en sorte que l’on ne sent plus, par exemple, notre montre après l’avoir eu au poignet un certain temps ou le fait qu’on ne sente pas nécessairement nos vêtements sur notre corps après un certain temps dans la même position. Cela se nomme la désensibilisation progressive. Un peu comme quelqu’un qui aurait la phobie des araignées va graduellement se désensibiliser de sa peur, l’individu va graduellement s’habituer mentalement à entendre parler d’une polémique X ou Y et n’y portera plus attention.

Bref, je me suis peut-être égaré dans ma réflexion, mais je voulais simplement souligner le fait que le sensationnalisme dans les médias n’a pas que pour seul effet d’engendrer la polémique. Je considère que parfois, l’effet sera tout le contraire.

J’ai lu plusieurs articles en lien avec Donald Trump ces temps si, entre autres celui de gonkgonk qui était très intéressant. Alors je me permet de vous posez cette question : Qu’en pensez-vous ? Est-ce que c’est ce qui se passe ou va se passer dans le cas du sensationnalisme avec Trump ?

Réponse à Duang « Nintendo : Une entreprise qui est la plus purement axée sur le jeu »

Suite à la lecture du blog de Duang, voici ma réflexion :

Je trouve très intéressant que tu parles de la Nintendo Switch ! Je ne suis cependant pas d’accord sur certains points. Je ne crois pas que les téléphones cellulaire et tablettes prennent vraiment une grosse part du marché des consoles de salon… à mon avis, ce qui prend la plus grande part de ce marché, c’est l’ordinateur (all hail computer !). Après tout, « gamer » sur un téléphone et sur une console sont deux choses aussi différentes que de jouer au badminton et au soccer. Un « gamer » comme on l’entend au sens traditionnel restera à mon avis sur ce type de jeux vidéo. Aussi, je suis persuadé que le développement de fonctionnalités comme le VR, mais plus particulièrement le AR (Virtual Reality & Augmented Reality pour les moins aguerris), sont des fonctionnalités venant amélioré le jeu, tout comme Nintendo tante d’innover avec le « format » de ses consoles dernièrement et non pas des distractions comme j’ai l’impression que tu sous-entends.

Dernier point (qui n’est pas nécessairement un désaccord d’opinion avec toi, mais plutôt une remarque et une question ouverte pour lancer la discussion), le fait que la Nintendo Switch soit devenu portable à ce point n’est pas nécessairement une bonne chose à mes yeux. On a désormais une console équivalente jusqu’à un certain point à une console de salon, mais étant portative un peu comme une tablette… Cela ne devient-il pas trop envahissant ? Le « gaming » de salon ou à la limite sur ordinateur se résumait traditionnellement au salon, justement, mais on peut maintenant emmener notre jeu partout où on va, ce qui rend difficile l’arrêt et devient possiblement un gros problème pour les accro au jeu vidéo.

Une « review » pigé au hasard parmi tant d’autres dénichée sur le « Journal du Geek » mentionne cette problématique dans son évaluation de la console :

« Je ne sais pas si c’est vraiment une avancée pour la société, mais il est vrai que la Switch ne facilite vraiment pas la tâche quand il s’agit de trouver la volonté d’arrêter de jouer. Avant – en tout cas pour ma part – il y avait toujours ces petites fenêtres qui interrompaient nos parties et qui représentaient une véritable opportunité d’arrêter pour cette fois-ci. Aller se coucher ou aller au petit coin sont de parfaits exemples d’interruption salutaires qui pouvaient aboutir à l’extinction de la console.

Avec la Switch, c’est fini.

Le simple fait qu’on puisse l’emmener partout rend caduque l’idée même de saisir ces petites occasions : la partie continue, encore et encore. Un besoin pressant, pas de problème ! Clic, clac, on remet les Joy-Con de part et d’autre de l’écran, ça prend deux secondes, le changement d’écran est instantané et on part poursuivre sa session tranquillement aux toilettes – et on les bloque pendant une heure tant qu’on y est »
(http://www.journaldugeek.com/tests/impressions-nintendo-switch/)

En général, pensez-vous que le jeu vidéo devient trop envahissant, que la direction que prend la switch en fusionnant console de salon et console portative est bénéfique ?

« téléphone » « intelligent »

Allons droit au but… La plupart d’entre nous possédons un téléphone intelligent depuis quelque temps et nous y sommes maintenant accro. Quand on y pense, c’est très logique. La nature humaine nous pousse à tomber dans la facilité, dans la paresse. Il va donc de soi que l’on soit accro à un petit dispositif qui fait pratiquement tout et nous donne accès à littéralement toute l’information disponible sur Internet en l’espace de quelques secondes et ce, pratiquement partout grâce au réseau cellulaire omniscient.

Plusieurs raisons font que l’on devient rapidement accro aux téléphones intelligents, les 2 principales sont les aspects :

  • Sociologique (on veut bien paraître en répondant à nos messages textes, ne pas avoir l’air d’un ermite anti-technologique et imiter notre entourage qui a également la tête plongée sur l’écran de leurs téléphones)
  • Psychologique (toutes les publicités qui nous envahissent, les notifications toujours plus insistantes qui nous font regarder nos téléphones de plus en plus souvent pour savoir « où on en est » avec telle ou telle application et les couleurs et vocabulaires utilisées dans les jeux afin de stimuler nos sens et provoquer des décharges de neurotransmetteurs associés au plaisir)

Sans s’attarder plus sur l’aspect « addiction » (libre à chacun de faire des recherches à ce sujet), je crois qu’on peut tous au minimum avouer que le téléphone intelligent est une grande partie de notre quotidien.

D’un point de vue corporatif, le fait que les gens utilisent des « smartphones » est une bénédiction. Après tout, quoi de mieux pour une compagnie que de savoir que le consommateur se positionne volontairement et régulièrement devant un écran qui s’apparente à celui d’un ordinateur et qu’il est donc susceptible de visionner de la publicité, d’être influencé et manipulé jusqu’à un certain point. De plus, ce consommateur se place dans cette position n’importe où et n’importe quand grâce au format portable du smartphone. Samsung, Apple, LG (pour n’en nommer que 3), vous êtes des génies !

Un des points que je tente d’amener ici est de faire réaliser (et réaliser moi-même) que la publicité n’est pas nécessairement ce que l’on pense toujours. Elle n’est pas nécessairement juste une « annonce » qui passe à la télévision ou un panneau publicitaire sur le bord de l’autoroute. Elle est beaucoup plus subtile que ça et souvent, on la regarde volontairement, même si on se plain toujours qu’elle est « invasive » et non-solicité… Au contraire, notre mode de fonctionnement, entre autres lié à l’utilisation du smartphone, est une majeure partie du mécanisme permettant à une société capitaliste et mercantile de fonctionner comme elle le fait, par exemple aux États-Unis et au Canada.

Dragon Ball

Aujourd’hui, j’écoutais des épisodes de Dragon Ball Super… Je sais, c’est probablement la série qui est le plus loin de notre société contemporaine capitaliste occidentale… On pourrait alors me demander pourquoi je prends la peine d’en parler alors que je devrais écrire des blogs sur l’abrutissement de la masse en lien avec les cellulaires, sur l’actualité politique (on ne manque pas de nouvelles sensationnelles de ce côté ce temps si avec Trump…) ou encore de la façon dont on peut critiquer l’art contemporain qui n’est fait que pour être reproduit et qui n’a plus d' »aura »… et ce serait justifié.

Laissez-moi toutefois m’expliquer !

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Dragon Ball (honte à vous !), c’est principalement l’histoire de Goku, un extra-terrestre à apparence humaine parmi les derniers représentants de sa race de combattants exceptionnels qui s’est établi sur Terre suite à la destruction de sa planète natale (non, ce n’est pas Superman, même ça y ressemble beaucoup…). Tout au long de la série, on voit son évolution : il s’entraîne, augmente sa puissance, combat les adversaires toujours plus forts les uns que les autres et est considéré comme un héro par la suite.

Je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir une analogie à la philosophie américaine du « rêve américain ». Après tout, le rêve américain, c’est partir de rien, bâtir son propre succès et devenir fortuné avec une famille et un chien, etc. Dans Dragon Ball, on nous montre qu’en partant de rien, on peut persévérer, s’entraîner et devenir le plus fort dans l’univers (ou le plus fortuné en Amérique…). De plus, un peu comme les américains représentent le succès avec un modèle bien précis de l’homme qui a du succès, on nous montre Goku. Ce dernier est extraverti, il pense différemment des autres, il est heureux, insouciant, mais persévérant et il n’abandonne jamais. Bien évidemment, il réussi tout ce qu’il entreprend. Il travaille dure et ne connait l’échec que rarement et encore là, ce n’est qu’éphémère et ça lui sert de leçon afin qu’il revienne à la charge et réussisse « plus ». La principale différence est que dans Dragon Ball, Goku amasse de la puissance alors qu’en Amérique, c’est l’argent qui est important.

J’étais étonné au départ de voir la ressemblance entre le concept du rêve américain et, à y penser plus en profondeur, plusieurs animés japonais du type de Dragon Ball. Apparemment, la même philosophie est adoptée de nos jours par plusieurs nations.

Les fameux documentaires… (mis à jour : 22 mars 2017)

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Dans les domaines liés au divertissement, on doit plaire à tout le monde. Quand on dit tout le monde, on sous-entend évidemment plaire au plus petit dénominateur commun, c’est-à-dire que même le plus simplet des simplets doit pouvoir être en mesure d’apprécier le contenu ou, à tout du moins, de le comprendre afin de poser un jugement éclairé. C’est entre autres dut à cette caractéristique que l’on a maintenant des films d’action remplis d’effets spéciaux, d’explosions et de « CGI », lesquels rendent indubitablement les films attrayants visuellement, mais qui trop souvent viennent diluer le contenu principal, c’est-à-dire la trame narrative, le jeu d’acteur, la mise en contexte, l’alternance des plans, etc. Ce ne sont toutefois pas que les films d’actions qui sont à pointer du doigt. Les documentaires sont également teintés par cette tendance.

J’ai un exemple précis en tête : Dans le temps des fêtes, j’ai écouté un documentaire (je ne souviens malheureusement plus du nom) qui portait sur l’origine des réflexes du corps humain. La trame narrative était faite d’une façon très semblable à un film hollywoodien. On sentait bien l’intention de générer des émotions et une certaine tension. Ce n’est peut-être pas si grave selon certains, mais selon moi ce n’est pas l’intention que devrait avoir un documentaire. Dans ce genre de productions audiovisuelles devrait informer plutôt que divertir. Je comprends toutefois bien qu’il est possible d’informer tout en divertissant (il faut après tout capter l’attention du spectateur), mais il faut trouver le juste milieu sinon on se retrouve avec un résultat similaire à mon exemple sans nom mentionné plus tôt, c’est-à-dire une production où le contenu est négligé, mais le contenant est extravaguant, où l’information est secondaire et présentée comme un élément dramatique plutôt qu’un fait en ce sens que le résonnement est limité et qu’on ne mentionne pas de sources.

Puisque je ne me souviens plus du nom du documentaire, je ne peux que tenter de vous imager le contenu. Tout au long du visionnement, un modèle revenait sans cesse :

  1. Présentation d’un réflexe humain
  2. Explication de ce réflexe (avec beaucoup d’effets visuels distrayants)
  3. Théorie sur les origines de ce réflexe (sans explication, justification ou mention d’une source externe quelconque)

Je dois avouer que j’étais tout d’abord impressionné par la complexité des effets visuels lorsque je regardais ce documentaire. J’étais alors avec quelques membres de ma famille. Par la suite, je me suis attardé à écouter attentivement le contenu auditif, c’est-à-dire les faits présentés. J’ai alors réalisé que cela ne faisait aucun sens. Par exemple, on y expliquait que les poils qui se hérissent entre autres lorsqu’on a peur (la chaire de poule) sont un vestige de nos ancêtres animales qui gonflaient leur fourrure afin de paraître plus impressionnant lorsqu’ils se sentaient menacés. Cela semble aux premiers égards une déduction logique, plausible et potentiellement scientifique. Toutefois, c’était également le cas lorsqu’on croyait que la Terre était au centre de l’univers en justifiant que le soleil tourne autour de la planète ou lorsqu’on croyait que le ciel était bleu alors qu’on ne perçoit en fait qu’une partie du spectre lumineux émanant du soleil qui nous donne l’illusion qu’il est bleu. Mon point ici n’est pas de prouver que toutes les informations contenues dans ce documentaire étaient fausses, mais de critiquer la façon dont les faits sont présentés. Peu importe l’hypothèse ou la théorie ou à quel point elle peut paraître logique aux premiers abords, il faut montrer ses sources et tenter d’expliquer autrement que par une première déduction logique sa véracité. Sinon, il est beaucoup trop facile d’exploiter la crédulité des gens et de propager des idées et des idéaux au sein de la population. Pensons… à… T… Tr… Trum… Bref, vous avez sûrement compris à qui je faisais référence. Tentez également de remarquer la prochaine fois que quelqu’un vous balance un fait par la tête, demandez-lui où il a prit son information. De mon côté, la plupart du temps je me fais répondre que cela provient « d’un post facebook » ou de sites dans le genre de BuzzFeed.

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Si vous le désirez, répondez-moi dans les commentaires les sources les plus fréquentes qui vous sont nommées.

Netflix (mis à jour : 22 mars 2017)

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Qui a encore le câble ou le satellite aujourd’hui ? Il est certain que beaucoup de gens regardent encore la « télévision » comme on l’entend traditionnellement, mais la portion de gens qui dépendent totalement d’Internet pour se divertir grandit de jours en jours. De ce fait, la part de gens regardant Netflix plutôt que la télévision quotidiennement grandit aussi de façon exponentielle : En 2016, l’entreprise termine sa dixième année avec 93,8 millions d’abonnés, dont plus de la moitié aux États-Unis.

En regardant Netflix via internet plutôt qu’une émission de télévision diffusée plus traditionnellement, c’est-à-dire par câble, satellite, ou tout autre moyen, notre comportement est influencé. Il n’y a pas si longtemps, regarder la télévision était encore une activité commune en ce sens qu’on se rassemblait, soit en famille ou entre amis, et qu’on regardait ensemble une émission diffusée à une heure précise. De ce fait, il fallait planifier du temps afin de pouvoir écouter l’émission. Il fallait avoir une certaine patience et attendre parfois toute une semaine jusqu’à ce qu’arrive le moment où l’on pouvait finalement regarder notre émission préférée. Avec Netflix, il n’y a plus de plages horaire et on peut désormais regarder nos émissions sur plusieurs dispositifs différents : télévision, ordinateur, téléphone, tablette, etc. En d’autres mots, on a maintenant Netflix dans notre poche si on a un dispositif mobile. De ce fait, nous n’avons plus à être patient d’aucune façon. Principalement pour les mêmes raisons, ce n’est généralement plus une activité familiale, mais plutôt individuelle et souvent quotidienne.

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Un autre changement radical avec Netflix, c’est l’abondance du contenu. En payant un simple abonnement d’une vingtaine de dollars par mois, on a maintenant accès à des centaines de séries (dont plus de 50 produites justement par Netflix) et tout autant de films. Ce sont toutefois les séries qui posent « problème » et qui influencent le plus notre comportement en tant que téléspectateur. Qui n’a jamais écouté une série en « rush », c’est-à-dire sur un très court laps de temps ? Je suis plus sûre que plusieurs se seront reconnu, moi le premier. Ce genre de comportement est toutefois inquiétant, car il brime la socialisation en isolant les individus devant leurs écrans (intentionnellement conjugué au pluriel) durant une période souvent beaucoup trop longue. De plus, sans entrer dans le sujet en profondeur, mentionnons que ces individus isolés durant l’écoute de séries sont plongés dans un monde virtuel qui tente d’inculquer à différents niveaux des valeurs et comportements qui diffèrent de ceux de la société « réelle ».